Éditions : Gallimard – 342 pages
Le lendemain, Lamiel trouva Jean dans le bois, il avait ses habits des dimanches.
– Embrasse-moi, lui dit-elle.
Il l’embrassa. Lamiel remarqua que, suivant l’ordre qu’elle lui en avait donné, il venait de se faire faire la barbe ; elle le lui dit.
– Oh ! c’est trop juste, reprit-il vivement, mademoiselle est la maîtresse ; elle paye bien et elle est si jolie !
– Sans doute, je veux être ta maîtresse.
– Ah ! c’est différent, dit Jean d’un air affairé ; et alors sans transport, sans amour, le jeune Normand fit de Lamiel sa maîtresse.
– Il n’y a rien autre ? dit Lamiel
– Non pas, répondit Jean.
Lamiel s’assit en le regardant s’en aller. (Elle essuya le sang et songea un peu à la douleur.) Puis elle éclata de rire en se répétant : « Comment, ce fameux amour ce n’est que ça ! » Lire la suite